Éclairage

Dynamique du marché, bonnes pratiques, perspectives d’évolutions

17/07/2023

Point d’étape sur l’immobilier hôtelier avec Antony Terny, notaire associé.

Comment se porte le secteur immobilier de l’hôtellerie ? 

Ce marché se porte plutôt bien, fort d’un grand nombre de transactions. Pour l’heure, cette typologie d’actif immobilier semble moins impactée par le mouvement de contraction à l’œuvre depuis plusieurs mois. 

La résilience de ce secteur est d’autant plus marquante qu’il avait été durement frappé par la crise sanitaire. L’année 2022 a été dynamique et il devrait en être de même pour 2023. On peut même raisonnablement espérer que cette tendance va se renforcer l’an prochain, au moins en termes d’exploitation, notamment à la faveur des Jeux Olympiques. Pas moins de 20 millions de touristes étrangers sont attendus pour assister à cet évènement. De facto, cette grand-messe du sport va entraîner une hausse de la fréquentation des hôtels et a sans doute contribué à encourager la rénovation ainsi que la construction de nouveaux établissements de ce type pour accueillir les touristes.     

 

Quel est le profil de vos clients ? 

Nos clients sont des fonds d’investissement mais également des particuliers, très au fait des opportunités pouvant se présenter dans ce marché.

Ils investissent tant à Paris que dans les grandes métropoles, comme Lyon, Bordeaux, ou encore Marseille, sans négliger des villes de taille plus modeste situées dans des secteurs géographiques très dynamiques.

 

Les cessions de biens hôteliers obéissent-elles à des règles particulières ?  

Ces cessions ne font pas l’objet de règles spécifiques. Bien évidemment, parmi les différentes vérifications réalisées, il faut s’assurer du respect de la règlementation s’appliquant aux établissements recevant du public. Toutefois, ceci n’est pas l’apanage de l’hôtellerie et s’applique plus largement en matière de vente de locaux commerciaux. 

Notons également que ces cessions ne donnent pas lieu à l’application d’une fiscalité exorbitante comparée à celle du droit commun. 

 

Quelles sont les bonnes pratiques à respecter lorsque l’on envisage d’investir dans un bien hôtelier ? 

Outre la localisation du bien, critère déterminant à toute acquisition, la qualité de l’exploitant est primordiale.  

Je remarque que les professionnels de l’hôtellerie s’adaptent très rapidement aux nouvelles tendances du marché. Par exemple, le fait que le bien comporte un rooftop – idéalement avec une piscine ! - constitue un attrait supplémentaire pour les clients. De même, le public est de plus en plus sensible à la présence de  food courts ou food hall dans les hôtels. Des lieux prisés pour leur convivialité mais également pour l’offre variée de restauration qu’ils proposent. Ces concepts devraient se développer dans les prochaines années et participer à la mutation de l’offre servicielle du secteur de l’hôtellerie et de la restauration.